REAVIA

REAVIA

Régions du Mandoul, du Moyen-Chari et de Guéra, Tchad

Projet de renforcement de l’accès, des acteurs et de la viabilité du service public de l’eau (REAVIA)

Régions du Mandoul, du Moyen-Chari et de Guéra, Tchad

Bénéficiaires : 95 270 usagers en 2025

Durée : 3,5 ans (2022 – 2025)

Budget : 2,9 M€

Partenaires financiers : Agence Française de Développement, Syndicat des Eaux d’Ile-de-France, Agence de l’Eau Seine Normandie, Syndicat Intercommunal pour le Gaz et l’Electricité en Ile-de-France, Aix-Marseille Provence Métropole, Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse, Agence de l’Eau Loire Bretagne et Grand Poitiers

Maîtres d’ouvrage : Ministère de l’Eau et l’Assainissement, Ministère de l’Education Nationale, communes de Bessada, Goundi et Bitkine

Partenaires opérationnels : SEVES, Initiative Développement, ADES, AGIR

Situation avant-projet

Concernant l’eau

En 2017, seulement 43 % de la population tchadienne avait accès à un service élémentaire d’eau, respectivement 78% pour le milieu urbain et 32% pour le milieu rural. Dans les régions du sud et centre du Tchad, de nombreux services d’eau potable en réseau sont en panne prolongée. Les principales raisons de ces arrêts sont les suivantes :

  • une faible gouvernance sectorielle et professionnalisation des gestionnaires des réseaux ;
  • un mauvais entretien des équipements de pompage réduisant leur durée de vie de plus de moitié ;
  • le coût du carburant avec un pompage alimenté par groupe électrogène, et les difficultés d’approvisionnement en carburant liées à l’isolement de certaines localités ;
  • des infrastructures obsolètes ne permettant plus de répondre aux besoins de localités en expansion démographique et urbaine.

Concernant l’assainissement

Au Tchad en milieu rural, seul 10% de la population dispose d’un accès élémentaire à l’assainissement et 6% d’un dispositif de lave-mains avec du savon. 68% pratique la défécation à l’air libre en 2015. De manière générale, l’assainissement est un parent pauvre des politiques publiques et ne fait pas l’objet d’échanges au sein de la population.

Dans les établissements scolaires, la situation de l’accès à l’assainissement est alarmante avec 78% d’écoles sans toilettes, d’où le fort taux de défécation à l’air libre enregistré dans les écoles. De plus, quand ces toilettes existent, elles ne sont pas utilisées et/ou pas entretenues. En outre, 74% des élèves n’ont pas accès à un service d’eau potable.

Descriptif du projet

L’objectif global du projet est d’améliorer durablement les conditions d’accès à des services d’eau et d’assainissement de base dans des centres semi-urbains du Tchad. Les objectifs spécifiques sont :

  1. Renforcer la gouvernance et les capacités des acteurs du service public de l’eau dans une optique de professionnalisation des métiers
  2. Améliorer durablement la qualité et les performances économiques et environnementales de services d’eau potable existants
  3. Renforcer l’accès et améliorer les pratiques de la population en matière d’hygiène et d’assainissement, en prenant en compte les besoins spécifiques des femmes et des personnes en situation de handicap

Le projet cible 27 localités situées dans les districts du Mandoul Oriental, de Bahr Köh et de Bitkine, et notamment les communes de Bessada, Goundi et Bitkine. Il va permettre d’expérimenter de nouvelles approches, de capitaliser sur les différentes approches testées en comparant leurs avantages et inconvénients, tout en renforçant les ONG partenaires au Tchad.

Résultats attendus :

  • 95 270 usagers bénéficient du renforcement de la gouvernance et de la professionnalisation des acteurs (associations d’usagers, collectivités territoriales et services déconcentrés, exploitants, opérateur de suivi, maintenanciers), permettant d’améliorer les performances, la pérennité et la capacité de développement endogène du service public de l’eau.
  • Parmi eux, 84 500 usagers bénéficient d’un taux d’accès, d’une qualité et pérennité des services d’eau potables renforcés grâce à leur optimisation technique (solarisation des systèmes de pompage, construction de châteaux d’eau, réalisation de forage, extension des réseaux de distribution, branchements à domicile, dispositif de traitement, etc.)
  • 50 476 habitants de la ville de Bitkine voient la mobilisation de la ressource en eau renforcée (réalisation de forages complémentaires)
  • 9 250 habitants bénéficient d’un plan d’action local de gestion intégrée des ressources en eau afin de prévenir les conflits d’usage
  • 1 200 élèves bénéficient d’un accès durable à l’assainissement de base en milieu scolaire (construction de blocs sanitaires et mise en place d’un mode de gestion durable),
  • 1 200 personnes bénéficient d’un nouvel accès à l’assainissement, les pratiques d’hygiènes et d’assainissement sont améliorées, la demande pour des latrines augmente et une offre adaptée de toilettes est créée dans 2 localités (mise en place d’une approche de marketing de l’assainissement et d’une approche orientée changement)

Carte du projet